The House That Jack Built
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Réalisateur : |
Lars VON TRIER | ||
Acteurs : |
Matt Dillon, Bruno Ganz, Uma Thurman, ... | |||
Genre : |
Drame, Thriller | |||
Durée : |
2 h 35 min | |||
Date de sortie : |
17/10/2018 | |||
Titre original : |
The House That Jack Built | |||
Note "critique" : |
2,25 | |||
Classement 2018 |
12 / 108 |
Résumé : |
.O xx |
.O. États-Unis, années 70. Nous suivons le très brillant Jack à travers cinq incidents et découvrons les meurtres qui vont marquer son parcours de tueur en série. L'histoire est vécue du point de vue de Jack. Il considère chaque meurtre comme une œuvre d'art en soi. Alors que l'ultime et inévitable intervention de la police ne cesse de se rapprocher (ce qui exaspère Jack et lui met la pression) il décide - contrairement à toute logique - de prendre de plus en plus de risques. Tout au long du film, nous découvrons les descriptions de Jack sur sa situation personnelle, ses problèmes et ses pensées à travers sa conversation avec un inconnu, Verge. Un mélange grotesque de sophismes, d’apitoiement presque enfantin sur soi et d'explications détaillées sur les manœuvres dangereuses et difficiles de Jack. .O. |
Xavier |
.O. Le film nous fait suivre le parcours d'un serial-killer qui discute avec sa conscience au moment de finir son "œuvre", décomposant sa vie en 5 étapes marquantes qui feront un portrait fragmenté mais complet du bonhomme qui se voit comme un artiste (et comme le double du réalisateur puisque le film est, paraît-il, son testament cinématographique). – Le hasard et l’impulsion qui guident tout "artiste", ce n'est finalement pas lui qui décide mais une conjonction d'évènement, la présence de certains objets et l'encouragement de personnes extérieures... on pourra trouver que cela le dédouane un peu trop de sa propre responsabilité mais pourquoi pas... Le personnage principal, interprété par un Matt Damon en mode Jack Nicholson (tient, c'est bizarre, c'est justement son prénom dans le film) semble avoir avec lui la chance du débutant mais il montre à plusieurs moments qu'il n'en est rien : le créateur essaye des choses mais tout le monde s'en fiche, à l'image de l'une des séquences où il hurle avec sa victime sans que cela ne provoque aucune réaction dans l'immeuble. ceci explique aussi ce besoin d'en faire toujours plus pour tenter d'exister... à l'image d'un réalisateur qui a petit à petit perdu son crédit auprès des critiques... Les métaphores ne sont pas toujours subtiles (ah, le négatif ... ah le porte-monnaie ...) et l'insertion de plans avec Glenn Gould un peu trop présente, mais le patchwork proposé par von Trier fonctionne. Comment rester insensible face à sa démonstration ? En analysant les diverses compositions d'image que nous propose le réalisateur, en décryptant son "art" et en mettant de la distance lorsqu'il cherche des happenings volontairement violents. Le film laisse donc une étrange impression, permettant de s'interroger sur notre rapport à l'art, à la violence, au blabla qui accompagne tout cela et semble se noyer à l'instar de son personnage principal... Au final, le film est extrêmement écrit, presque trop travaillé et il perd une dimension importante de l'art : la spontanéité... d'un coté, cela ne me déplaît pas mais parfois le personnage principal donne parfois l'impression d'être installé dans une voiture qui ne peut pas sortir des rails. Il manque un brin de folie pour donner au film une force renversante qui emporterait tout sur son passage. En attendant, le résultat est surprenant et pas inintéressant mais de là à donner envie de revoir le film (ou le conseiller aux âmes sensibles) il y a un pas que je ne franchirai pas ! |
Première : ¤ ¤ |
Studio / Ciné Live :
# ??? |
.O. Lars von Trier a-t-il livré son testament artistique avec ce portrait par procuration, assorti d’images d’holocauste, d’autocitations, ainsi que d’énigmatiques extraits de concert de Glenn Gould ? Ce serait l’argument le plus convaincant de ce film qui, en dépit de la cruauté de certaines images, n’appelle à crier ni au scandale, ni au génie. .O. |
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